we're like a really small gang ; jamie

Comme cela faisait trop longtemps à ton goût que tu n’avais pas revu Jamie, tu t’étais en quelque sorte imposé chez lui. Imposé dans le sens où tu lui avais incité à vous voir, vous retrouvez autour d’un café et puis il avait pris l’initiative de t’inviter chez lui, chose plutôt cool si on oublie le fait que c’était là aussi où vivait son petit-ami, l’acteur que tu ne pouvais pas vraiment piffrer. Hormis ce détail, tu étais vachement content d’y aller et pour une fois tu n’aurais pas besoin de ranger ton appartement ou encore préparer le café pour recevoir, alors ça ne te faisait que plaisir davantage.

Tu n’étais jamais en retard et aujourd’hui ne faisait pas exception à la règle. Tu te garais devant chez le jeune Halstead et une fois dehors tu te dirigeais vers son immeuble, entrant à l’intérieur pour finalement parvenir à atteindre son appartement et toquer à la porte de ce dernier. Tu sortais ton iPhone de ta poche et tu te recoiffais légèrement, t’avais ce style capillaire qui faisait un peu négligé, mais qui te rendait absolument bandant, et c’était les paroles de ta sœur de cœur, leadeuse de ton groupe, mais également lesbienne, alors ça ne pouvait qu’être vrai. Une fois la porte ouverte tu affiches un large sourire, tirant sur ta chemise pour mieux la replacer avant d’enlacer ton frère de cœur aka. ex premier petit-ami et de lui déposer un gros bisou sur la joue. « Tu m’as trop manqué mec, mais genre grave. » Tu le laisses de nouveau respirer et finalement tu entres à l’intérieur, laissant le ténébreux refermer derrière vous. « Tu vas bien ? » demandes-tu alors que tu retires ta veste, la posant sur le portemanteau et suivant le pompier qui pénètre à l’intérieur de son appartement. « Sebastian n’est pas là ? » Autant commencer par le sujet qui fâche, comme ça vous passerez à la suite après.

aujourd'hui, tu as proposé à ronald de passer à l'appartement. cela fait quelques jours que vous ne vous êtes pas vus - et vous avez tout les deux tendance à exagérer cette durée, ça doit faire quoi, cinq ou six jours en réalité - et il t'as d'abord proposé un café. t'as hésité. pas que tu ne veuilles revoir celui que tu considères comme un frère, mais l'idée de t'aventurer dans les rues de new york ne t'enthousiasme pas tant que ça. alors tu lui as proposé ce compromis, pour vous voir : qu'il passe à l'appartement pour que vous puissiez passer quelques heures ensembles. ça peut paraître étrange comme relation, mais après tout, ta relation avec ron' a toujours été assez particulière. un frère, un coup de cœur, un amant, un petit ami, ça a été assez flou pendant quelque temps, assez flou et un poil malsain. tu ne passes pas plus de temps à réfléchir au passé quand tu l'entends toquer à la porte. à peine le temps de jeter un coup d'oeil à l'heure et de laisser un large sourire se dessiner sur tes lèvres que tu ouvres à ronald, faisant totalement fi du mal de crâne qui t'as pris quand tu t'es levé un peu trop vite au goût de ton propre corps. tu réponds à son étreinte quand il t'enlace et tu ris un peu en sentant ses lèvres contre ta joue. c'est habituel, pour vous. « tu m’as trop manqué mec, mais genre grave. » tu refermes la porte derrière vous alors que tu es bien conscient qu'il est inutile de dire à ronald de faire comme chez lui. « tu vas bien ? sebastian n'est pas là ? » tu rejoins ton ami dans le salon en passant une main dans tes cheveux, trainant un peu les pieds sur le parquet. tu sais que ton compagnon n'aime pas vraiment la présence de ronald et inversement. en même temps, il faut dire que ta relation avec ron peut être assez ambiguë, vous avec l'habitude de vous toucher, sans doute plus qu'il ne le faudrait et tu sais ton homme particulièrement jaloux. tu ris un peu, te dirigeant vers la cuisine. « ça va, ça va, on fait aller et toi ? » tu réponds vaguement, le sujet de ta santé qui reste compliqué pour toi ces derniers temps, tu retiens un soupir silencieux. « non, il n'est pas là, tournage. il revient demain soir. tu veux boire quelque chose ? » que tu demandes finalement.

T'es un peu nerveux sur le coup, car tu ne sais pas si tu vas tomber sur le copain de ton frère de cœur. Entre toi et lui c'est pas très sain, mais dans le fond tu t'en fou c'est juste qu'en sa compagnie bah t'as juste envie de montrer que Jamie est à toi et donc t'as bien trop tendance à te montrer tactile et possessif, mais tant que Jamie ne te repousse pas et ben tu continues, après tout c'est pas méchant.

Une fois que la porte s'ouvre, tu entres à l'intérieur et tu prends tes aises comme tu as si bien l'habitude de le faire. Une fois à tes aises tu le suis comme à ton habitude et tu hoches la tête à sa question. « Oui je vais bien. La routine quoi. » dis-tu dans un sourire avant de mordiller ta lèvre inférieure. Tu hoches simplement la tête quand il t'annonce que son copain n'est pas là et intérieurement tu es déjà plus serein, t'es tranquille quoi. « Je veux bien un café, oui. » dis-tu, car après tout c'était pour ça que vous vous voyez nan ? Tu t'installes finalement à sa table et tu le laisses préparer le tout. Tu le regardes distraitement avant de demander. « Quoi de neuf depuis la dernière fois qu'on s'est vus ? » demandes-tu dans un sourire avant de jouer avec tes doigts le temps que le pompier revienne avec le café. « Merci. » dis-tu alors que tu te sers en sucre et que tu touilles ton café.

tu as l'habitude de voir ronald débarquer de temps à autre chez toi, ou lui de te voir débarquer dans son petit appart. une habitude que vous n'avez jamais perdus, vous voir assez souvent et parler de tout et de rien à longueur de journée. et ça te manque un peu ces moments à ne rien faire, simplement discuter, rire, se souvenir du passé. alors t'es heureux de voir ton ami débarquer chez toi, tu lui ouvres la portes et tu le prends dans tes bras, lui retournant sa question quand il te demande comme ça va, il te répond que c'est comme d'habitude et tu ris un peu, avant de te diriger vers le salon, lui proposant quelque chose à boire par la même occasion. « je veux bien un café, oui. » tu hoches la tête et tu te diriges vers la cuisine, laissant ronald s'installer à la table de la salle à manger. tu fais couler deux cafés. « quoi de neuf depuis la dernière fois qu'on s'est vus ? » tu hausses un peu les épaules, en ce moment, tu éludes les questions que l'on te pose en rapport avec ta santé. mais tu sais que tu ne vas pas pouvoir cacher longtemps ta situation à ronald. « de rien. » que tu souffles en déposant une tasse et le sucre sur la table, puis tu vas pour chercher ta propre tasse quand tu sens ta tête de tourner. tu fermes les yeux, t'appuyant contre le plan de travail avant de sentir tes jambes trembler. « putain. » que tu souffles en fermant les yeux, ton front s'appuyant contre le plan de travail. et tu maudis cette cuisine ouverte, ron' qui a dû assister à toute la scène, ton corps qui refuse de t'obéir une nouvelle fois. et tu te maudis, tu te maudis de te retrouver dans cette situation face à ton frère de cœur. parce que tu veux pas l'inquiéter lui aussi.

Toi et Jamie, vous vous voyez quasi tout le temps. Vous organisez pas mal de trucs et même si des fois c’est des trucs de malade, parfois vous aimez aussi les trucs plus sains, tranquilles, un peu comme cette journée où tu passes juste le voir autour d’un café. Tu n’as jamais cessé de lui parler, même quand il a quitté le domicile pour aller vivre sa vie. Il a même était le dernier enfant que tes parents ont accueilli et puis il a toujours été ce frère que tu n’avais jamais eu, ce frère a qui tu te confiais quand rien n’allait et encore aujourd’hui tu le considères plus comme un frère qu’un amant, car ce que vous avez fait ensembles était génial, sexuellement parfait, mais trop malsain alors tu préférais ne pas remettre ça sur le tapis et plutôt te concentrer sur le présent.

Tu prends la tasse que tu as finalement fini de touiller et tu en bois une gorgée. T’adores le café du pompier et même si c’est un café qu’il achète en magasin, il n’a pas le même goût que le tien alors tu le bois avec douceur, prenant le temps de le déguster, du moins jusqu’à voir ton frère de cœur s’appuyer sur le plan de travail et jurer. Aussitôt tu délaisses ton café et viens à sa rencontre. « Jamie ? Ça ne va pas ? » demandes-tu. Tu ne l’as jamais vu comme ça. Il tremble. Il a les yeux fermés. Il a vraiment pas l’air bien. « Viens là… » souffles-tu alors que tu attrapes doucement sa main, l’attirant contre toi en venant l’enlacer de tes bras musclés. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » demandes-tu alors que tu redresses son visage de ta main, esquissant un petit sourire qui se veut rassurant alors que tu caresses son visage de ton pouce.

parfois t'as l'impression que ton état empire de jours et jours. ça vient, comme ça, sur une période, t'arrives pas, tu peux pas lutter, t'as envie d'abandonner. et puis il y a les moments ou tout va bien, comme avant. mais pas maintenant. pas aujourd'hui. tes jambes qui tremblent un peu, tu t'appuies contre le plan de travail, tu t'empêches de terminer sur le sol, même si tu sens le monde tourner autour de toi. « jamie ? ça ne va pas ? viens là ... » tu le laisses t'attirer contre lui. tu fermes les yeux un moment. sensation étrange, tu as l'habitude de te retrouver dans les bras de sebastian d'habitude. « qu’est-ce qui s’est passé ? » tu redresses un peu le visage, les lèvres entrouvertes, croisant le regard de ronald. son pouce qui caresse doucement ta joue. tu soupires un peu, doucement. « faut que je m'assoie. » tu souffles finalement, sentant tes jambes toujours un peu tremblantes, tu laisses ron' t'aider, tu acceptes qu'on t'aides, tu soupires un peu, tes mains s'appuyant sur la table, fermant les yeux, tu passes une main dans tes cheveux, puis sur ton visage, tu pousses un profond soupir. « y'a un truc que je t'ai pas dis... » que tu murmures, tu t'en veux de lui avoir caché au fond, tu t'en veux, mais au fond, tu veux pas qu'il s'inquiète lui aussi, tu veux plus que tes proches s'inquiètent trop pour toi. t'es grand. tu peux gérer. tu te pinces un peu les lèvres. n'osant plus croiser le regard de celui que tu considères comme un frère.

Tu n’as jamais vu ton frère de cœur comme ça. Il te parait si faible, si torturé même et tu ne sais pas trop quoi faire alors tu le rejoins, tu lui demandes si ça va et puis tu le prends dans tes bras. Vous vous faites beaucoup de câlins, mais là ce n’est pas pareil, c’est un câlin qui veut tout dire, un câlin qui montre que tu tiens à lui, plus qu’à n’importe qui. Puis tu lui demandes qu’est-ce qui s’est passé, après tout il n’a pas fait une baisse de tension ou un truc du genre, ça doit être grave pour qu’il ne tienne plus debout. Il te dit qu’il doit s’asseoir et du coup tu l’amènes jusqu’à la chaise proche de vous et tu viens t’accroupir, prenant ses mains entre les tiennes pour les tenir fermement, ton regard ne déviant pas de celui du jeune Halstead. « Un truc ? Je pensais qu’on se disait tout.. » souffles-tu alors que tu t’assois finalement, prenant toujours la main de Jamie dans la tienne, comme si rompre le contact le briserait, comme si rompre le contact vous ferez du mal à tous les deux. « Je t’écoute. » dis-tu pour l’inciter à te parler. Ca ne doit pas être si grave, enfin peut-être que si s’il te l’a caché durant toutes ces fois où vous vous êtes vus dernièrement…

tu t'en veux. tu t'en veux de cacher ton état de santé à ronald. après tout, ça doit être une des personnes dont tu es le plus proche, votre relation est bien particulière et tu ne saurais comment la qualifier. tu soupires un peu alors que tu termines par t'asseoir, une main portée sur ton front alors que tu te sens déjà mieux que lorsque t'es debout. tu restes silencieux un cours instant, tu ne vas pas échapper à l'interrogatoire, tu le sais, autant te jeter à l'eau, foncer tout droit dans les griffes de la vérité. ne plus rien cacher. tu te pinces un peu les lèvres, ouai, t'as un truc à lui dire. un truc important. « un truc ? je pensais qu’on se disait tout... » toi aussi, tu pensais. mais t'as jamais été capable de balancer ça. pas face à ronald. tu voulais pas voir le sourire sur ses lèvres s'effacer. mais actuellement, il l'est déjà. t'es nerveux, ta main dans la sienne. inconsciemment, tes doigts resserrent leurs emprise. « je t'écoute. » tu fuis son regard, tu veux pas croiser ses yeux déçus, apeurés ou tristes. ton pied qui tapote à intervalle régulier le sol, tu te mordilles un peu la lèvre. « c'est pas la première fois que ça arrive. » tu murmures, incapable de parler plus fort. « au début, j'avais juste des vertiges, et puis ça s'est transformé en pertes d'équilibre et ... 'fin, seb' m'a forcé à aller à l’hôpital quand j'ai fais un malaise un peu trop violent à son goût. » tu soupires un peu, passant ta main libre dans tes cheveux. « ils ont terminé par trouver pourquoi. » tu te mordilles de nouveau la lèvre, riant un peu nerveusement. « c'est une tumeur ron. une tumeur cérébrale. » ta voix qui se brise un peu, tu fermes les yeux, serrant sa main dans la tienne, alors que t'es juste incapable de croiser son regard à ce moment précis.